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Point sur Pierre-Percée

Publié le 29/10/2019

Un point sur la situation exceptionnelle du lac de Pierre-Percée en 2019.

Les fonctions premières du lac sont le soutien de débit à la Moselle (via la Plaine puis la Meurthe) pour assurer une possibilité de pompage pour le système de refroidissement de la centrale nucléaire de Cattenom et le soutien d'étiage à la Moselle et à la Meurthe.
Le débit sortant du lac est turbiné jusqu'à une certaine cote permettant une pression suffisante au fonctionnement de la turbine. En-dessous de cette cote, le débit sortant passe par un jet-creux (simple tuyau). La vanne d'appel impose un débit sortant de 16 m3/s.

Les précipitations ont été faibles ces deux dernières années, ayant eu pour impact le non-remplissage du lac jusqu'à sa côte maximale.
Ainsi, la saison a démarré avec un lac à un niveau d'environ -7 m par rapport à son plein bord.
La quasi-absence de pluie durant le printemps et l'été a induit une descente importante du niveau jusqu'à environ -26 m (aujourd'hui stable). Depuis sa mise en eau au début des années 1990, cette cote n'avait jamais été atteinte, elle correspond à un volume d'eau restant d'environ 20 à 25%.

Des mortalités de poissons (uniquement des corégones) ont été observées dans le lac de Celles-sur-Plaine à la sortie du jet-creux, du 7 au 19 septembre. Il est probable que le débit d'appel dans le lac de Pierre-Percée soit trop puissant pour que les poissons l'évitent et leur concentration dans un volume d'eau réduit les rend plus exposés à ce risque d'aspiration.
La Fédération, l'AAPPMA de Celles, l'Entente des Trois Vallées et EDF se sont donc réunis et ont suivi ces incidents pour les quantifier et essayer de les limiter. Ainsi, il est apparu qu'après différents essais, seuls les lâchers d'eau de nuit induisent des captures de corégones par la vanne. Ce problème exceptionnel est donc désormais maîtrisé. Des discussions sont en cours entre les différentes parties pour éviter que cet évènement se reproduise.

Le côté positif, s'il en est, de la situation, est le développement d'une végétation herbacée recouvrant en grande partie les zones émergées et qui, si le lac recouvre sa cote maximale, seront un support de ponte de choix pour de nombreuses espèces piscicoles.

Cependant, cette problématique reste un témoin des difficultés rencontrées dans la préservation de la ressource en eau et montre l'importance de ces enjeux.

Nous vous tenons bien entendu informés des évolutions concernant ces différents sujets.

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